Initiative populaire cantonale constitutionnelle

Prises de positions des candidat-e-s au Conseil d’Etat genevois pour la législature 2018-2023 présent-e-s au débat du lundi 26 février 2018 organisé à l’Opéra des Nations

Nathalie FONTANET

Nathalie FONTANET
Liste n°5 – PLR-PDC-ENTENTE

Soutenir l’initiative «Pour une politique culturelle à Genève»? Oui ! mais une telle initiative restera malheureusement sans effets si les magistrats chargés de l’appliquer n’en ressentent pas la volonté…

La culture porte en son sein la liberté de créer et celle de contester. Elle est également le véhicule de transmission d’un patrimoine et de valeurs fortes, dans un monde dans lequel ces dernières sont concurrencées par le matérialisme, l’individualisme ou l’extrémisme. Les musées, les festivals, les arts de la scène, la musique et toute autre forme de son expression, participent à cette dynamique.

L’avenir des institutions culturelles de notre canton, de même que leur stabilité et leur indépendance me tiennent particulièrement à cœur.

Dans ce sens, l’initiative est à saluer car elle vise à dépasser des chicaneries habituelles entre Ville de Genève et le Canton. Elle cherche à proposer des solutions globales et pérennes dans un domaine essentiel à notre société.

Un examen complet de son contenu révèle que l’initiative n’est pas incompatible avec la loi sur la culture ni avec la loi sur la répartition des tâches. Elle propose deux paradigmes, qui ne sont d’ailleurs pas de réelles nouveautés: 1) La coordination par le Canton de la politique culturelle, en concertation avec les communes et en consultant les acteurs politiques; 2) La mise en œuvre par le Canton et par les communes d’une stratégie de cofinancement.
Le PLR a toujours soutenu la loi sur la culture, laquelle demande au Conseil d’Etat de définir les grandes orientations de sa politique culturelle. Il faut un chef d’orchestre! La loi sur la répartition des tâches confirme cette ambition et met en lumière la nécessité de concertation.

Pourtant ces principes essentiels et nécessaires à la définition de notre politique culturelle, n’ont à ce jour pas été mis en œuvre… Canton et Ville de Genève, c’est à dire leurs magistrats respectifs n’ont pas su écrire ensemble les partitions de ces grandes orientations. Du manque de réelle volonté politique, de part et d’autre, a naturellement découlé des accords non tenus… Genève est restée sans réel projet pour lui permettre de mettre en place une indispensable politique culturelle ambitieuse.

Ce n’est malheureusement pas une initiative qui permettra d’atteindre ce but. Genève ne pourra bénéficier d’une vraie et solide politique culturelle, qui tienne compte de toutes les formes de culture, que lorsque les magistrats auront décidé d’agir ensemble pour le bien de tous!

Je m’engagerai dans ce sens.

Nathalie FONTANET

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